Etape 64 - Château des Comtes - Drakkar et salle des tortures

Mardi 5 février 2019. Salles d'armes, armures, pièces à vivre, donjon... La visite du château des Comtes*** n'a rien exceptionnelle en soi (on est loin des châteaux écossais !), mais demeure assez instructive et ludique.

Les visiteurs ont même droit à une reconstitution de drakkar viking évoquant les premiers raids menés par ces hordes venues du nord de l'Europe, de Suède, Norvège et Dannemark qui ont mis à feu et à sang une bonne partie des riches Flandres autour de l'an 1000.

A vrai dire, il ne veut mieux pas être très regardant sur la reconstitution de ce navire de guerre viking et ignorer vaille que vaille sa proue et sa voilure, on ne peut plus fantaisiste.

Plus intéressante et faisant froid dans le dos est la visite de la fameuse salle des tortures que l'on peut observer depuis une grille (pas question de pénétrer à l'intérieur, les objets qui sont rassemblés ici sont, je le suppose, assez rares s'il s'agit d'instruments authentiques, ce ont je doute beaucoup...).

Qu'importe, toute la panoplie du petit bourreau en chef est bien rassemblée et permet d'imaginer avec quelle perversité et atrocité devait être menés les interrogatoires quand le château des Comtes se transforma en prison modèle...

Difficile de comprendre à quel supplice était destiné chaque instrument présenté dans cette étrange collection, mais on peut imaginer sans mal tous les champs des possibles : abblation, étirements, torsion, écartèlement, et j'en passe... Bref, de quoi se faire une idée des joies de l'époque médiévale quand on se retrouvait par malheur emprisonné et gardé par de gais bourreaux.

A bien y réfléchir, on peut sans mal imaginer à quel sort funeste furent jetés les victimes de l'inquisition quand la très précieuse royauté catholique d'Espagne se mit en tête de faire front à la propagation du protestantisme, s'en prenant d'abord aux Huguenots, puis rappidement à tous les catholiques déviant des préceptes de l'église de Rome.

Tous ces instruments de torture sont présentés de manière suggestive dans un «cabinet du bourreau» installé dans l’ancien garde-manger. Dans la salle d’audience, vous pouvez admirer la collection d’objets de justice. 

Le Château des Comtes incarne aux yeux des Gantois l’abus de pouvoir, l’oppression féodale, des méthodes de torture abominables et le fanatisme de l’Inquisition. Sa restauration offrira à la forteresse un sens nouveau et une renommée mondiale en tant que principale attraction touristique de la ville, notamment grâce à l’Exposition universelle de 1913 à Gand.